{"id":298,"date":"2014-01-08T19:14:48","date_gmt":"2014-01-08T19:14:48","guid":{"rendered":"https:\/\/editoramalagueta.com.br\/2014\/01\/08\/revista-da-tv5-fala-de-cassandra-rios\/"},"modified":"2014-01-08T19:14:48","modified_gmt":"2014-01-08T19:14:48","slug":"revista-da-tv5-fala-de-cassandra-rios","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/editoramalagueta.com.br\/revista-da-tv5-fala-de-cassandra-rios\/","title":{"rendered":"Revista da TV5 fala de Cassandra Rios"},"content":{"rendered":"

\"cassandra<\/a>Octave Bonnaud, jornalista franc\u00eas que trabalha para a TV5, entrevistou Hanna Korich sobre o document\u00e1rio Cassandra Rios – a Safo de Perdizes<\/strong> <\/em>e fez uma bela mat\u00e9ria a respeito.
Est\u00e1 em franc\u00eas, mas quem n\u00e3o l\u00ea o belo idioma pode acionar o google translator para ter uma ideia de como ele real\u00e7a o papel de pioneira de Cassandra,
veja aqui<\/a> ou leia abaixo.
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La seconde vie de Cassandra Rios, \u00e9crivaine \u00e9touff\u00e9e sous la dictature Br\u00e9silienne<\/div>\n
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Alors que le Br\u00e9sil s\u2019appr\u00eate \u00e0 comm\u00e9morer le cinquanti\u00e8me anniversaire du putsch militaire (31 mars 1964) qui plongea le pays dans la dictature, un avocat d\u00e9fend la r\u00e9habilitation de l\u2019auteure \u00e9rotique et lesbienne Cassandra Rios, la romanci\u00e8re la plus interdite du Br\u00e9sil. Celle qui signait ses manuscrits d\u2019un nom d\u2019homme pour tromper les autorit\u00e9s, repr\u00e9sente un cas embl\u00e9matique qui rappelle qu\u2019au del\u00e0 des pers\u00e9cutions politiques, une f\u00e9roce censure visait \u00e0 instaurer un nouvel ordre moral. 

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Cassandra Rios, “l’\u00e9crivain la plus interdite du Br\u00e9sil”  invit\u00e9e \u00e0 la t\u00e9l\u00e9 br\u00e9silienne  \u00e0 la fin des ann\u00e9es 80, quelques 
ann\u00e9es apr\u00e8s la fin de la dictature. <\/div>\n<\/p><\/div>\n
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14.03.2014<\/span>par Octave Bonnaud<\/span><\/span>
Mars 2002, cimeti\u00e8re de Santo Amaro, Sao Paulo. Alors que la terre recouvre la s\u00e9pulture de Cassandra Rios (1932-2002), une proche rapporte l\u2019am\u00e8re le\u00e7on de la romanci\u00e8re la plus censur\u00e9e du Br\u00e9sil :“lorsqu\u2019un homme \u00e9crit, il est sage, comp\u00e9tent. Lorsqu\u2019une femme \u00e9crit, c\u2019est une nymphomane, une tar\u00e9e”.<\/i> <\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n
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Cassandra Rios en 1986 : elle animait une \u00e9mission sur Radio Bandeirantes,<\/div>\n<\/p><\/div>\n
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Tomb\u00e9e dans l\u2019oubli pendant la dictature (1964-1985), l\u2019auteure \u00e9rotique fait aujourd\u2019hui l\u2019objet d\u2019une demande de r\u00e9habilitation aupr\u00e8s de laCommission Nationale de la V\u00e9rit\u00e9<\/a>, charg\u00e9e d\u2019\u00e9lucider les crimes commis pendant le r\u00e9gime militaire. “La pers\u00e9cution politique subie par Cassandra Rios est li\u00e9e au fait qu\u2019elle \u00e9tait femme, et qu\u2019elle affichait une attitude sexuelle condamn\u00e9e par la morale de la dictature militaire”<\/i>, explique l\u2019avocat Martim Sampaio<\/a>, qui d\u00e9fend le cas \u00e0 la demande de la ni\u00e8ce de l\u2019\u00e9crivain. D\u00e8s les premiers jours de la dictature, des milliers de militants politiques sont emprisonn\u00e9s, tortur\u00e9s et assassin\u00e9s. 

Rapidement, la doctrine de “s\u00e9curit\u00e9 nationale”<\/i>s\u2019\u00e9tend  aux sph\u00e8res culturelles, assimilant tout comportement d\u00e9viant \u00e0 l\u2019ordre moral pr\u00f4n\u00e9 par les militaires, \u00e0 une tentative de subversion. “On \u00e9tait dans une p\u00e9riode ou un pr\u00e9sentateur de t\u00e9l\u00e9vision pouvait \u00eatre licenci\u00e9 car il \u00e9tait jug\u00e9 trop eff\u00e9min\u00e9, ou l\u2019on pouvait aussi vous faire des probl\u00e8mes \u00e0 cause de votre coupe de cheveux, ou des artistes comme <\/i>
Gilberto Gil<\/a> pouvaient \u00eatre emprisonn\u00e9s, sous le pr\u00e9texte qu\u2019ils fumaient du haschich”<\/i>, se souvient l\u2019avocat, qui a lui-m\u00eame milit\u00e9 dans des organisations de d\u00e9fense de la libert\u00e9 \u00e0 cette \u00e9poque. 

Une reine du best-seller r\u00e9duite au silence<\/strong> 

De La Nymphette Nicoletta*<\/i> \u00e0 Viande en D\u00e9lire,<\/i> en passant par Une femme diff\u00e9rente<\/i> ou La Volupt\u00e9 du p\u00each\u00e9<\/i>, son premier roman publi\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 16 ans, Cassandra Rios encha\u00eene les succ\u00e8s tout au long des ann\u00e9es 50. Ses titres et couvertures suggestives, laissant deviner des sc\u00e8nes de sexe explicites, assurent la renomm\u00e9e sulfureuse de Cassandra Rios. Et des ventes qui d\u00e9passeront les 300 000 exemplaires par an, un succ\u00e8s d\u2019\u00e9dition qui ne sera d\u00e9pass\u00e9 que par 
Paulo Coelho<\/a>, avec L’alchimiste<\/i>, des ann\u00e9es plus tard\u2026 

C\u2019est donc une reine du best-seller que la dictature militaire s\u2019empresse de r\u00e9duire au silence. A peine deux mois apr\u00e8s 
le coup d\u2019\u00c9tat du 31 mars 1964<\/a>, un tribunal fait saisir les exemplaires de Viande en d\u00e9lire<\/i>, Georgette<\/i> ou Copacabanna Poste 6<\/i>, vendus lors d\u2019une foire au livre \u00e0 Belo Horizonte. En 1976, trente trois des trente six livres \u00e9crits par Cassandra Rios figurent sur la liste des ouvrages interdits. L\u2019un des censeurs, justifiera en ces termes la prohibition de Copacabana Posto 6<\/i>, dont le contenu v\u00e9hiculait \u00e0 ses yeux : “un message n\u00e9gatif, psychologiquement faux dans certains aspects relationnels, \u00e0 la fois nuisible et d\u00e9primant, surtout \u00e0 propos de l\u2019histoire lesbienne de l’h\u00e9ro\u00efne avec la belle-m\u00e8re et le double suicide final qui s\u2019ensuit”<\/i>, r\u00e9v\u00e8le la chercheuse Sandra Reim\u00e3o<\/a>, qui a explor\u00e9 les archives de la dictature. A cette \u00e9poque, l\u2019appareil de censure interdit avec la m\u00eame v\u00e9h\u00e9mence “Le Kama Sutra”<\/i>, les \u00e9crits de Karl Marx ou d\u2019Henry Miller : un livre sur trois est prohib\u00e9 par les censeurs de Brasilia. <\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n
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“Viande en d\u00e9lire”, le destin d’une femme qui choisit de divorcer pour vivre avec son amant et “Je suis lesbienne”, la vie d’une femme qui \u00e9prouve une attirance pour les femmes d\u00e8s son plus jeune \u00e2ge deux des 36 livres \u00e9crits par la Br\u00e9silienne Cassandra Rios<\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n
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Tromper la censure, en \u00e9tant un homme<\/strong> 

C\u2019est pendant ces ann\u00e9es de terreur que Cassandra Rios prend le risque de tromper la censure, sans priver ses lecteurs des sc\u00e8nes crues qui ont fait son succ\u00e8s. L\u2019\u00e9crivaine sulfureuse pr\u00e9sente ses manuscrits sous des pseudonymes masculins, Clarence Rivier et Oliver Rivers<\/a>, la d\u00e9clinaison de son nom en anglais et fran\u00e7ais. Et \u00e7a marche : les censeurs ne trouveront plus rien \u00e0 redire \u00e0 la lecture des \u00e9bats fougueux lesbiens ou h\u00e9t\u00e9rosexuels, d\u00e8s lors qu\u2019ils sont racont\u00e9s par un homme. 

“Le plus incroyable, c\u2019est que m\u00eame sous un pseudo masculin, elle a continu\u00e9 \u00e0 avoir du succ\u00e8s aupr\u00e8s d\u2019un public tr\u00e8s large d\u2019hommes et de femmes, h\u00e9t\u00e9rosexuels ou homosexuels. Sa litt\u00e9rature \u00e9tait populaire et a permis \u00e0 toute une g\u00e9n\u00e9ration d\u2019adolescents br\u00e9siliens de faire leur \u00e9ducation sexuelle. Ses livres sign\u00e9s sous diff\u00e9rents noms se faisaient m\u00eame concurrence !”<\/i>, rappelle Hannah Korich, qui a r\u00e9alis\u00e9 un 
documentaire<\/a> (vid\u00e9o en portugais) sur l\u2019\u00e9crivaine de Sao Paulo. Parmi ses livres \u00e9crits sous pseudo, Je suis une lesbienne<\/i>, initialement publi\u00e9 dans les ann\u00e9es 1980 sous forme de feuilleton dans la revue Status<\/a>, s\u2019impose comme l\u2019un des plus sulfureux de son \u00e9poque : il d\u00e9crit les sentiments troubles d\u2019une fillette de 7 ans pour une adulte, amie de sa m\u00e8re. 

M\u00eame si quelques exemplaires des ouvrages interdits continuaient \u00e0 circuler sous le manteau, l\u2019\u00e9tau du silence orchestr\u00e9 par la dictature se resserre tr\u00e8s rapidement. La presse, ne lui consacre plus aucun article, sauf pour annoncer dans des entrefilets la liste de ces anciens ou nouveaux livres prohib\u00e9s. Face au risque que repr\u00e9sentait la diffusion de ses livres sous pseudos, les \u00e9diteurs obligent Cassandra Rios \u00e0 c\u00e9der ses droits d\u2019auteurs contre une maigre r\u00e9mun\u00e9ration fixe. 

Un ostracisme, synonyme de ruine financi\u00e8re, qui contraindra l\u2019\u00e9crivain \u00e0 vendre sa librairie, sa maison, sa voiture et m\u00eame ses bijoux. “Jusqu\u2019\u00e0 la fin de sa vie, elle a \u00e9t\u00e9 profond\u00e9ment bless\u00e9e par la censure. L\u2019injustice est d\u2019autant plus grande que contrairement \u00e0 d\u2019autres artistes censur\u00e9s, elle n\u2019a pas r\u00e9ussi \u00e0 revenir sur le devant de la sc\u00e8ne litt\u00e9raire apr\u00e8s la dictature. A la fin de sa vie, elle finan\u00e7ait la publication de ses livres \u00e0 compte d\u2019auteur et vivait de travaux de traduction ou de r\u00e9vision \u00e9ditoriale”<\/i>, raconte la documentariste Hannah Korich. <\/div>\n<\/p><\/div>\n
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Cassandra Rios, la plus petite au milieu, sur le tournage du film br\u00e9silien Anita en 1980<\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n
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Un second ostracisme<\/strong> 

Ses couvertures sensationnalistes, ses r\u00e9cits lin\u00e9aires et racont\u00e9s \u00e0 la premi\u00e8re personne, l\u2019ont longtemps d\u00e9consid\u00e9r\u00e9 aux yeux de la critique litt\u00e9raire. Seul 
Jorge Amado<\/a>, l’auteur du c\u00e9l\u00e9brissime “Dona Flor et ses deux maris”, consid\u00e9r\u00e9 comme le plus grand \u00e9crivain br\u00e9silien du XX\u00e8me si\u00e8cle, prendra  sa d\u00e9fense en louant son talent de  “grande romanci\u00e8re, ignor\u00e9e par pur pr\u00e9jug\u00e9”<\/i>. 

“Elle n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 soutenue par les intellectuels, qui la consid\u00e9raient comme une \u00e9crivaine d\u2019un genre mineur. Pourtant ses romans ne peuvent pas \u00eatre consid\u00e9r\u00e9s comme simplement \u00e9rotiques, ils pr\u00e9sentent une intrigue et des personnages bien construits qui suivent les codes de la litt\u00e9rature populaire. Plut\u00f4t que d\u2019\u00e9crire des r\u00e9cits sophistiqu\u00e9s destin\u00e9s aux cercles confidentiels, elle a mis en sc\u00e8ne pour la premi\u00e8re fois des personnages homosexuels dans la litt\u00e9rature de masse”,<\/i> rappelle, admirative, Hannah Korich, qui dirige \u00e9galement la maison d\u2019\u00e9dition 
Malagueta<\/a> consacr\u00e9e \u00e0 la litt\u00e9rature lesbienne. 

Simple fille de boulanger de Sao Paulo, gris\u00e9e par le succ\u00e8s depuis son plus jeune \u00e2ge, Cassandra Rios vivra le manque de reconnaissance des milieux litt\u00e9raires apr\u00e8s la dictature comme un second ostracisme. “La dictature lui a tout pris. Elle aurait pu si\u00e9ger \u00e0 l\u2019Acad\u00e9mie des lettres br\u00e9siliennes, vivre confortablement des ventes de ses livres, de sa librairie, et surtout \u00eatre reconnue comme une v\u00e9ritable \u00e9crivaine”<\/i>, r\u00e9sume Martim Sampaio. 

L\u2019avocat souhaite \u00e9tablir lors d\u2019une audience publique, l\u2019ampleur du pr\u00e9judice moral et financier li\u00e9 \u00e0 la censure. Et obtenir “dans une inscription au livre M\u00e9morial qui fera la synth\u00e8se des travaux de la Commission v\u00e9rit\u00e9, la reconnaissance de la qualit\u00e9 de son \u0153uvre litt\u00e9raire”<\/i>. Peut \u00eatre le d\u00e9but d\u2019une seconde vie, pour celle qui revendiquait, quelques mois avant de s\u2019\u00e9teindre dans la solitude, “d\u2019\u00eatre avant tout n\u00e9e \u00e9crivain”<\/i>. 


*les titres br\u00e9siliens ont \u00e9t\u00e9 traduits en fran\u00e7ais <\/i><\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n
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“Une femme ind\u00e9pendante, en avance sur son temps”<\/h2>\n
14.03.2014 – Dur\u00e9e : 6’56<\/span>propos recueillis par Sylvie Braibant<\/span><\/span>Octave Bonnaud, le correspondant de Terriennes au Br\u00e9sil, revient sur ce qui le fascine chez cette \u00e9crivaine maltrait\u00e9e par la dictature : la c\u00e9l\u00e9brit\u00e9 et l’acharnement des militaires contre cette plume subversive. Aujourd’hui au Br\u00e9sil, le tabou de l’homosexualit\u00e9 n’est toujours pas lev\u00e9… Et les pr\u00e9jug\u00e9s contre les \u00e9crivaines r\u00e9sistent encore, malgr\u00e9 une soci\u00e9t\u00e9 diverse et en perp\u00e9tuelle \u00e9volution… <\/div>\n<\/p><\/div>\n
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L\u2019\u0153uvre de Cassandra Rios<\/strong> fait aujourd\u2019hui l\u2019objet de nombreux travaux universitaires et de lectures publiques dans les cercles militants f\u00e9ministes et LGBT br\u00e9siliens. Souvent cit\u00e9, le r\u00e9cit d\u2019Eudemonia<\/i>, publi\u00e9 dans les ann\u00e9es 50, trouve un \u00e9cho particulier : il raconte le destin d\u2019une femme qui se rend volontairement dans une clinique psychiatrique, croyant pouvoir se d\u00e9barrasser de son attirance pour les femmes. 

Un r\u00e9cit d\u2019une actualit\u00e9 \u00e9tonnante au Br\u00e9sil, alors qu\u2019une croisade des d\u00e9put\u00e9s \u00e9vang\u00e9listes<\/a> tentait en 2013 de faire voter la g\u00e9n\u00e9ralisation des “cures gay”<\/i>, d\u00e9j\u00e0 pratiqu\u00e9e dans les temples \u00e9vang\u00e9liques pour “soigner les homosexuels”<\/i>. Par la voix de leur leader, le d\u00e9put\u00e9 Marco Feliciano, les \u00e9vang\u00e9listes ont promis de revenir \u00e0 la charge en 2015, esp\u00e9rant compter sur un plus grand nombre d\u2019\u00e9lus lors de la prochaine mandature. 

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